Voici mon
premier texte d’opinion sociale et j’ai choisi un sujet bien particulier :
l’allaitement. En fait, la question
qu’il soulève m’a hantée durant les dernières années et touche aussi beaucoup
de femmes que je connais…
En octobre 2011, j’ai accouché de ma deuxième
fille, Ariel. J’ai alors décidé de la nourrir avec du lait de
formule plutôt que de l’allaiter. Je n’avais pas non plus allaité ma première fille
Maxim en 2008, mais à cette époque j’étais seulement la deuxième dans mon
groupe d’amies à avoir eu un enfant. Je pouvais donc faire pas mal ce que je
voulais sans me faire trop trop questionner…
Car ceux qui n’ont pas d’enfants,
se fichent souvent pas mal de comment élever un enfant. Ils ne font pas
citations tirées du Mieux Vivre avec son enfant 2013 et ne se questionnent pas
encore sur les anticorps supplémentaires
qu’apporte l’allaitement marternel !!!
Aujourd’hui
par contre, la situation est bien différente.
Toutes mes amies sont enceintes ou ont déjà accouché une fois. C’est
génial d’avoir un bébé en même temps que ses amies pour une foule de
raisons… On peut comme tout groupe de
filles, chialer en groupe des difficultés de la maternité et se comprendre réellement. Nos bébés ont plein d’amis. Lors de nos activités, les gardiennes peuvent
être payées en commun, on va au gym ensemble pour reprendre notre « shape
avant bébé » et on s’échange toujours plein de stock presque neuf
gratuitement. Mais chaque situation très positive a également ses zones
d’ombres et de questionnements personnels.
L’allaitement est vite devenue une zone NOIRE. Entre femmes, on se fait
souvent des procès, et là c’est souvent l’heure du jugement dernier!
On veut être
les blondes parfaites, avoir le plus beau style, l’appart le mieux décoré, la
plus belle auto, la meilleure carrière, le plus beau corps, la plus belle
maison ,etc. Dans tous ces domaines on
accepte souvent d’être bonne deuxième… troisième ou quatrième. Mais lorsqu’on
parle d’être mère je crois qu’on veut toutes être la numéro 1 !!!!
Partout on
prône l’allaitement maternel, d’abord à
l’hôpital dès la naissance on vous HARCÈLE pour que vous allaitiez. Les différentes infirmières de tous les quarts,
durant mon séjour à l’hôpital, m’ont
proposé d’allaiter et ce, jusqu'à mon départ! Pourtant mon NON était très catégorique à
chaque fois… Encore pire, une infirmière voulait inciter une de mes amies à
allaiter son petit à la cuillère car elle avait des problèmes d’allaitement! Doit-on allaiter à tout prix? même au détriment de son existence de femme?
Mais ce qui
m’a réellement inspiré à écrire cet article, c’est une argumentation avec une
amie qui n’a pas encore d’enfant et qui a des positions très fermes sur
l’allaitement :
« Moi, je trouve
que la société est débile de t’avoir incitée à ne pas allaiter!... Mais ce
n’est pas de ta faute! … C’est certains que tes enfants ont manqué des choses
essentielles à leur développement! »
Bien-sûr
j’ai vu ROUGE, mais j’ai réellement apprécié sa franchise. Je lui ai exposé que
certaines femmes de la société n’avaient jamais allaité et ce depuis l’ère des
Égyptiens. Je lui ai servi les nourrices, le sacrifice de son corps tel une
vache, la baisse de la libido, les complications dues à l’allaitement. Les
seins plein de fissures et d’enflures !!!!!!
Elle m’a
démontré ensuite que ce n’était pas normal que je me sente comme une vache si
j’allaitais . Et elle m’a servi l’excuse qui défait tout : «Nous sommes créées pour faire cela, c’est
naturel »
Cela m’a
bouchée et m’a mise en colère contre-moi-même. Je me sens constamment jugée ou
inférieure en tant que mère de celles qui allaitent et pourtant je les juge moi
aussi. Très franchement, les pro-allaitements m’agaçaient et je m’étais faite
une liste d’arguments anti-allaitements! Mais aujourd’hui, je me rends compte
que je n’ai pas le droit de mépriser leur
effort de guerre (car franchement, l’allaitement en est souvent un) juste parce que je manque de confiance en moi en tant que mère.
Aujourd’hui en
2012, on a le choix! On devrait pouvoir le faire d’une manière comme de l’autre
sans se juger parce qu’on allaite ou on n’allaite pas. Allaiter est un choix
personnel et non social. On devrait
respecter le fait que certaine femmes veulent le faire et que d’autre ne
veulent pas…
Quoiqu’en dise les livres, les études et les statistiques, il n’y
a pas de formule pour être la meilleure mère du monde. Car la vérité, c’est
qu’être une bonne maman, c’est infiniment plus complexe que le simple fait
d’allaiter ou de ne pas allaiter …
Ceci est mon opinion mais je veux
savoir la vôtre et faire évoluer le débat. Partagez votre avis et vos
expériences personnelles =D
Maddie Malone xoxoxo
Le sujet me touche également beaucoup. Lorsque j'étais enceinte de mon fils, je voulais allaiter. Je voulais le faire pour plusieurs raisons. Durant ma grossesse, on me demandait souvent, vas-tu allaiter ? Je répondais oui, j'aimerais cela, dans la mesure du possible. On ne pense pas toujours à cela, mais pour certaine femme, l'allaitement est physiquement impossible. Devons-nous les juger pour cela ? Même pour des raisons personelles, avons-nous quelque chose à dire là dessus ? Malheureusement pour certaine, oui...
RépondreSupprimerSuite à mon accouchement, comme toi, j'ai été harcelé par les infirmières. Je me souviendrai toujours des deux premiers jours de vie à mon fils où je devais travailler pendant 20 à 40 minutes, seulement pour que mon bébé prenne le sein. La plupart du temps, il n'y arrivait pas. Je devais le nourrir à la cuillère en attendant d'y arriver. J'ai finalement réussi à allaiter mon bébé avec une téterelle. J'ai dû me fâcher à mon 3ieme jour d'hospitalisation (césarienne) pour pouvoir l'utiliser. Les infirmières étaient contre... Je ne comprends toujours pas. Pourquoi après 3 jours sans succès, avec un mamelon visiblement pas adapté pour allaiter, je ne pouvais pas avoir recours à un instrument qui allait me sauver la vie ??
De retour à la maison, j'allaitais au 2 heures et le bébé tétait 1 heure là dessus. Après quelques jours, je commençais à avoir de sérieux doute. Je devais me rendre à l'évidence que non seulement j'avais de la difficulté physiquement, mais en plus je ne produisais pratiquement rien. Après une semaine, je n'avais toujours pas de montée laiteuse !! Mon bébé avait toujours faim ! Je voulais allaiter, mais devais-je le faire au détriment de ma santé physique et mental ? Non, je ne pense pas. Après 11 jours, j'ai passer au biberon.
J'ai trouvé difficile par la suite de devoir expliquer mon choix. Je me sentais juger par les autres et bien souvent par des gens qui n'avait pas d'enfant et n'avait jamais expériementé la chose. Aussi par celle que l'allaitement avait été facile !
Je pleurais au téléphone à ma mère et j'ai entendu mon père dire à l'arrière : Dit à Geneviève que si toute les femmes pouvaient allaier, pourquoi le lait en formule existe-t-il ? Ce commentaire m'a redonné le sourire et j'ai décidé de foncer ! Il fallait bien un homme pour remettre les choses en perspective !
Finalement, je me portais bien mieux. Enfin mon bébé mangeait à sa faim et j'avais en plus la possibilité d'avoir de l'aide de papa ! Je retrouvais le bonheur d'être en tête à tête avec mon bébé pour le nourrir. Fini les larmes autant de son côté que du mien !
Je pense que l'allaitement reste la meilleure façon de nourrir son enfant et nous le savons toutes. MAIS, il en reste pas moins que les bébés nourrient à la formule n'ont rien de moins que les bébés allaités. Peu importe la raison du pourquoi.
Voilà, MON histoire et MON opinion :)
Je crois que rien n'arrive pour rien =)
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